3e
Chapitre: Détails de chaque standard
Pour la longueur d'onde du laser,
chaque standard excepté le DVD-R(A),
utilise un faisceau de 650nm
qui équivaut à celui d'un DVD pressé.
Sur ce point, chacun d'entre eux offre donc une compatibilité
maximale.
La faible réflectivité du DVD-RAM
(15-25%), la plus basse tout standard confondu, est
un de ses gros points faibles qui ne lui permet pas d'obtenir
une large compatibilité. DVD-R
et DVD+R partagent
une valeur identique de 45-85%,
ce qui est excellent compte tenu du fait qu'un DVD pressé
a la même valeur en SC
(Simple Couche). Quant à leurs homologues réinscriptibles,
eux aussi disposent d'une valeur commune de 18-30%.
Outre le fait qu'une valeur aussi basse puisse poser des problèmes
dans les lecteurs les plus anciens concernant leur capacité
à pouvoir lire les données inscrites (comme
ce fut le cas à l'époque pour les CD-RW), un
autre problème plus pernicieux a surgi.
En effet vous remarquerez que la
valeur de réflectivité pour un DVD
pressé DC (Double Couche) est de 18-30%
également, ce qui fait que nombre de lecteurs de
salon pensent avoir à faire à un DVD
double couche ce qui n'est pas le cas. Il en résulte
donc une impossibilité de lire les données
présentes sur le média, puisque le lecteur
tente d'atteindre une couche qui n'existe pas.
Des solutions ont été
trouvées, par exemple dans le monde des +R(W)
où des utilitaires tentent de corriger ce problème
en écrivant un bitsetting
de DVD-ROM en lieu
et place d'un DVD+RW.
Ainsi lorsque le lecteur lit le disque, après identification
du bitsetting, il
commence par chercher un des 2 paramètres de réflectivité
possible, et lorsque celà vient à marcher
en SC, le disque
peut alors être lu convenablement. Vous pourrez trouver
ce type d'utilitaires ici.
La forme des pistes de données
est un sujet difficile à expliquer en se contentant
d'un simple texte, donc comme un dessin vaut mieux qu'un
long discours, en voici une représentation:
A gauche le type de gravure employée
par le DVD-RAM, à
droite celui des 2 autres standards RW.
Comme vous avez dû rapidement vous en rendre compte,
le DVD-RAM utilise
une technologie complètement différente de
celle employée par les RW.
C'est justement cette singularité qui lui vaut, tout
comme la faible réflectivité, d'être
si peut compatible avec les lecteurs de DVD pour PC ou de
salon.
Au lieu de se contenter de graver
seulement les grooves
(sillons), les lands
(les crêtes
sur les schémas) sont également de la partie:
L'espacement des pistes est le même
que ce soit pour les DVDs pressés, les DVD-R(W)
ou les DVD+R(W),
il n'y a que le DVD-RAM
qui une fois de plus fait exception, avec une valeur de
0.615µ contre
0.74µ pour
les autres. Devinez quoi ? Ca ne joue pas en sa faveur pour
la compatibilité, une fois de plus...
Depuis des années on nous
promet un remplaçant pour notre bonne vieille disquette,
qui fait tout de même 1.4Mo !!! Or jusqu'ici, aucun
des produits présentés (ZIP, HiFD, LS120...)
n'avaient su l'éclipser. Ca sera peut-être
chose faite avec l'avènement du Mount
Rainier, standard devant permettre de se servir d'un
média (CD ou DVD) comme d'une disquette. Jusque là
rien de neuf me direz-vous ? Oui, mais ce standard fera
table rase de tous les logiciels de packet writing existant,
qui utilisent tous un format propriétaire, rendant
un disque fait avec DirectCD quasiment impossible à
lire avec InCD. Mount Rainier
sera implémenté dans l'OS,
les graveurs de CD
et de DVD+RW, et
devrait donc autoriser une réelle interopérabilité
entre différentes machines sans devoir possèder
de logiciels propriétaires.
C'est justement là que le DVD+RW
dispose d'un avantage décisif puisque c'est le seul
à incorporer ce standard directement dans ses spécifications,
sous l'appellation: DVD+MRW.
Vous n'aurez donc pas besoin d'acheter des disques spéciaux
puisque tout est déjà prévu depuis
le départ.
Ses autres avantages sont: formatage
du disque en tâche de fond (géré par
le graveur, donc pas d'implication de l'ordinateur), disque
disponible dès l'insertion (même si le formatage
se déroule déjà), éjection du
disque avant que le formatage soit fini possible, gestion
du Defect Management et de vrais accès aléatoires.
Il faut tout de fois savoir que pour
le moment, aucun des graveurs de DVD+RW
mis sur le marché n'est compatible Mount Rainier.
Peut-être que le support du Mt
Rainier se fera par simple flashage du firmware pour
les graveurs de 1e et 2e génération.
Le Defect
Management est une fonction, qui quant à elle
est extrêment bienvenue. Elle permet comme son nom
l'indique (Gestion des Défauts littéralement),
de gérer les rayures, les empreintes de doigts et
tout ce qui peut arriver à la surface d'un disque.
Le but étant bien évidemment la protection
des données, comme la faculté de ne pas réutiliser
des secteurs défectueux lors de nouvelles écritures,
ou encore la lecture de données sur un disque endommagé
grâce à la présence de code de correction
d'erreur et de données redondantes. Cette technologie
est largement supérieure à ce qu'apporte le
Mode 1 pour les CD.
Elle est implémentée
de 2 manières différentes suivant les standards.
Pour le DVD-RAM elle
se fait au niveau du disque,
mais pour le moment elle ne semble pas très convaincante
et manque peut-être de maturité comme le montre
ce test.
Quant au DVD+RW,
cette fonction est gérée directement par le
lecteur, malheureusement
vue qu'elle découle des spécifications du
Mount Rainier et
que ce dernier n'est pas encore implémenté
dans les graveurs de DVD+RW, aucun disque n'a pu être
mis à l'épreuve pour le moment.
Dans le même registre, le
DVD+RW supporte aussi un adressage précis
des informations durant l'enregistrement, ce qui permet
au graveur lors de chocs de pouvoir retourner à la
position exacte où les données étaient
écrites, puisqu'il peut lire ces informations durant
l'enregistrement.
Le DVD-RW
quant à lui est un cas particulier, et c'est pour
cette raison que je ne l'ai pas inclu dans cette catégorie.
En effet, le Defect Management
n'est pas implémenté dans ce standard, ces
concepteurs ont donc tenté de pallierà ce
problème, en créant un pseudo-Defect
Management par le biais de l'UDF.
L'efficacité de ce procédé montre
déjà
des faiblesses (pour le moment) sur le DVD-RAM
alors qu'il est géré matériellement,
je vous laisse imaginer le résultat de manière
logicielle...
Un autre des attributs du standard
DVD+RW, est le Lossless
Linking, que l'on pourrait comparé à
un Burn Proof amélioré. Grâce à
cette fonction le graveur peut entre autre: stopper la gravure
à un endroit donné et ensuite reprendre la
gravure plus tard, remplacer des secteurs individuels sur
le disque à un endroit précis. Mais tout ceci
s'opère de façon transparente, et le disque
résultant sera parfaitement lisible dans les lecteurs
DVD de PC ou de salon. Celà promet également
de belles performances avec le packet writing du Mount
Rainier, puisque des données peuvent être
effacées à la volée. De même
pour ceux qui sont intéressés par l'enregistrement
de vidéo, des parties de l'enregistrement peuvent
être remplacées, sans les effacer au préalable
ni procéder à un effacement complet du disque,
tout en gardant un disque totalement compatible et lisible
dans un lecteur de salon.
Sachant qu'il est nécessaire
d'écrire n'importe quel bloc de donnée à
la bonne position avec une grande précision (de l'ordre
de 1µ), certains
peuvent se demander comment une telle prouesse peut être
réalisable ?
Et bien en fait un sillon (groove)
est gravé avec une oscillation de haute fréquence,
qui assurera à l'écriture de pouvoir reprendre
à une position bien définie. Ceci couplé
à la gestion du Defect
Management, permet au DVD+RW
d'être écrit de façon à ce que
la compatibilité soit toujours maximale avec tous
les lecteurs existants.
A l'inverse le DVD-RW
ne supporte pas
cette fonction malgré la propagande qui court sur
certains sites. La seule fonction approchant dont il dispose
se nomme Lossy Linking,
qui lui apporte une forme de protection anti-buffer underrun,
mais il ne sera pas en mesure de reprendre la gravure plus
tard, là où il l'avait laissée, tout
comme il lui est également impossible de remplacer
des secteurs individuels de données déjà
écrites sur le disque. Sans oublier que la perte
du lien est de 2Ko,
ce qui est énorme pour un trou,
rendant le disque incompatible avec les appareils en lecture
seule, comme les lecteurs de salon ou les lecteurs DVD de
PC.
Avec le DVD-RW, vous
ne pouvez graver un disque vidéo qu'en DAO
(Disc at Once, c'est à dire en une seule fois), vous
devrez regraver le disque entièrement si vous voulez
y faire un changement.
Les technologies d'écritures, quant à elles
divergent complètement d'un standard à l'autre.
Le DVD-RAM privilégie
le ZCLV (Zone CLV),
le même que l'on rencontre avec les mécaniques
Sanyo dans le monde des graveurs de CD, à l'inverse
de Yamaha qui a opté pour le PCAV
(Partial CAV). Le ZCLV
est une combinaison de CLV
et de CAV, ce qui permet
aux données d'être tranférées à
un taux variable, tandis que le graveur tourne à une
vitesse constante comme un disque dur.
Le DVD-R(W)
a choisi le CLV (Constant
Linear Velocity = Vitesse Linéaire Constante), qui
autorise des taux de transfert de données plus importants
que le CAV (Constant
Angular Velocity = Vitesse Angulaire Constante). Le nombre
de tr/min varie,
en fonction de la piste qui est lue, pour maintenir un taux
de transfert constant, mais celà a pour conséquence
de ralentir les accès lors de recherches des données,
ce mode est donc par conséquent adapté à
la vidéo.
Le DVD+R(W)
propose le meilleur des 2 mondes, puisqu'il utilise le CLV
pour fournir des taux de transfert élevés
et offre le mode CAV
comme une option, quand des accès aléatoires
sont nécessaires afin d'assurer une rapidité
accrue (comme pour du stockage de fichiers à partir
d'un ordinateur).
Les vitesses d'écriture peuvent paraître dérisoire
quand on voit un 1X,
mais il faut savoir que le X
ne représente plus 150Ko/s
comme pour le CD, mais 1385Ko/s,
ce qui fait qu'un 2.4X
de DVD correspond à un 22X
de CD. Le DVD-RAM pour
sa part a une vitesse maximale de 2X.
Le DVD-RW est un cas
un peu particulier, car les DVD-RW
se gravent au maximum en 1X
pour le moment, alors que les DVD-R
peuvent monter jusqu'à 2X.
Mais seuls les médias certifiés 2X
pourront être gravés à cette vitesse,
or ce sont les plus chers, puisque les royalties à
verser sont plus importantes. A l'inverse tous les DVD+R(W)
peuvent êtres gravés à 2.4X,
ce qui représente tout de même un gain de 5
min par rapport à un 2X.
Celà peut paraître insignifiant si vous ne gravez
qu'un disque par jour, mais au bout de 12
disques vous aurez déjà gagné
une heure !
J'ai déjà traité précédemment
du formatage en tâche de fond, je ne vais donc pas m'apesantir
sur le sujet. Il faut juste savoir que cette fonction n'est
disponible qu'avec le standard DVD+RW.
Avec le DVD-RW,
on plafonne pour le moment à une vitesse de 1X,
sans possibilité de formater en tâche de fond,
vous devez donc attendre plus d'une heure qu'il ait fini.
Toutefois avec les modèles de graveurs -RW
les plus récents vous avez la possibilité
de faire un formatage rapide
avec certains logiciels comme Nero
(cf ce test),
mais ce formatage ne pourra être interrompu. Concernant
le DVD-RAM on trouve
maintenant des médias certifiés 2X,
et avec un graveur récent vous pourrez profiter de
ce gain de temps appéciable. Le formatage
quant à lui peut se faire en UDF
ou en FAT et il est
quasi instantané puisqu'il ne prend que dans les
18 secondes
( cf cet autre test).
Voyons maintenant les logiciels fournis
à l'heure actuelle.
|