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Comparatif standards DVDR
par: Marcus
posté le: 07-08-02
 

3e Chapitre: Détails de chaque standard

  • Pour la longueur d'onde du laser, chaque standard excepté le DVD-R(A), utilise un faisceau de 650nm qui équivaut à celui d'un DVD pressé. Sur ce point, chacun d'entre eux offre donc une compatibilité maximale.

     

  • La faible réflectivité du DVD-RAM (15-25%), la plus basse tout standard confondu, est un de ses gros points faibles qui ne lui permet pas d'obtenir une large compatibilité. DVD-R et DVD+R partagent une valeur identique de 45-85%, ce qui est excellent compte tenu du fait qu'un DVD pressé a la même valeur en SC (Simple Couche). Quant à leurs homologues réinscriptibles, eux aussi disposent d'une valeur commune de 18-30%. Outre le fait qu'une valeur aussi basse puisse poser des problèmes dans les lecteurs les plus anciens concernant leur capacité à pouvoir lire les données inscrites (comme ce fut le cas à l'époque pour les CD-RW), un autre problème plus pernicieux a surgi.

    En effet vous remarquerez que la valeur de réflectivité pour un DVD pressé DC (Double Couche) est de 18-30% également, ce qui fait que nombre de lecteurs de salon pensent avoir à faire à un DVD double couche ce qui n'est pas le cas. Il en résulte donc une impossibilité de lire les données présentes sur le média, puisque le lecteur tente d'atteindre une couche qui n'existe pas.

    Des solutions ont été trouvées, par exemple dans le monde des +R(W) où des utilitaires tentent de corriger ce problème en écrivant un bitsetting de DVD-ROM en lieu et place d'un DVD+RW. Ainsi lorsque le lecteur lit le disque, après identification du bitsetting, il commence par chercher un des 2 paramètres de réflectivité possible, et lorsque celà vient à marcher en SC, le disque peut alors être lu convenablement. Vous pourrez trouver ce type d'utilitaires ici.

     

     

  • La forme des pistes de données est un sujet difficile à expliquer en se contentant d'un simple texte, donc comme un dessin vaut mieux qu'un long discours, en voici une représentation:

     

     

    A gauche le type de gravure employée par le DVD-RAM, à droite celui des 2 autres standards RW. Comme vous avez dû rapidement vous en rendre compte, le DVD-RAM utilise une technologie complètement différente de celle employée par les RW. C'est justement cette singularité qui lui vaut, tout comme la faible réflectivité, d'être si peut compatible avec les lecteurs de DVD pour PC ou de salon.

     

    Au lieu de se contenter de graver seulement les grooves (sillons), les lands (les crêtes sur les schémas) sont également de la partie:

     

     

     

     

  • L'espacement des pistes est le même que ce soit pour les DVDs pressés, les DVD-R(W) ou les DVD+R(W), il n'y a que le DVD-RAM qui une fois de plus fait exception, avec une valeur de 0.615µ contre 0.74µ pour les autres. Devinez quoi ? Ca ne joue pas en sa faveur pour la compatibilité, une fois de plus...

     

  • Depuis des années on nous promet un remplaçant pour notre bonne vieille disquette, qui fait tout de même 1.4Mo !!! Or jusqu'ici, aucun des produits présentés (ZIP, HiFD, LS120...) n'avaient su l'éclipser. Ca sera peut-être chose faite avec l'avènement du Mount Rainier, standard devant permettre de se servir d'un média (CD ou DVD) comme d'une disquette. Jusque là rien de neuf me direz-vous ? Oui, mais ce standard fera table rase de tous les logiciels de packet writing existant, qui utilisent tous un format propriétaire, rendant un disque fait avec DirectCD quasiment impossible à lire avec InCD. Mount Rainier sera implémenté dans l'OS, les graveurs de CD et de DVD+RW, et devrait donc autoriser une réelle interopérabilité entre différentes machines sans devoir possèder de logiciels propriétaires.

    C'est justement là que le DVD+RW dispose d'un avantage décisif puisque c'est le seul à incorporer ce standard directement dans ses spécifications, sous l'appellation: DVD+MRW. Vous n'aurez donc pas besoin d'acheter des disques spéciaux puisque tout est déjà prévu depuis le départ.

    Ses autres avantages sont: formatage du disque en tâche de fond (géré par le graveur, donc pas d'implication de l'ordinateur), disque disponible dès l'insertion (même si le formatage se déroule déjà), éjection du disque avant que le formatage soit fini possible, gestion du Defect Management et de vrais accès aléatoires.

    Il faut tout de fois savoir que pour le moment, aucun des graveurs de DVD+RW mis sur le marché n'est compatible Mount Rainier. Peut-être que le support du Mt Rainier se fera par simple flashage du firmware pour les graveurs de 1e et 2e génération.

     

     

     

  • Le Defect Management est une fonction, qui quant à elle est extrêment bienvenue. Elle permet comme son nom l'indique (Gestion des Défauts littéralement), de gérer les rayures, les empreintes de doigts et tout ce qui peut arriver à la surface d'un disque. Le but étant bien évidemment la protection des données, comme la faculté de ne pas réutiliser des secteurs défectueux lors de nouvelles écritures, ou encore la lecture de données sur un disque endommagé grâce à la présence de code de correction d'erreur et de données redondantes. Cette technologie est largement supérieure à ce qu'apporte le Mode 1 pour les CD.

    Elle est implémentée de 2 manières différentes suivant les standards. Pour le DVD-RAM elle se fait au niveau du disque, mais pour le moment elle ne semble pas très convaincante et manque peut-être de maturité comme le montre ce test. Quant au DVD+RW, cette fonction est gérée directement par le lecteur, malheureusement vue qu'elle découle des spécifications du Mount Rainier et que ce dernier n'est pas encore implémenté dans les graveurs de DVD+RW, aucun disque n'a pu être mis à l'épreuve pour le moment.

    Dans le même registre, le DVD+RW supporte aussi un adressage précis des informations durant l'enregistrement, ce qui permet au graveur lors de chocs de pouvoir retourner à la position exacte où les données étaient écrites, puisqu'il peut lire ces informations durant l'enregistrement.

    Le DVD-RW quant à lui est un cas particulier, et c'est pour cette raison que je ne l'ai pas inclu dans cette catégorie. En effet, le Defect Management n'est pas implémenté dans ce standard, ces concepteurs ont donc tenté de pallierà ce problème, en créant un pseudo-Defect Management par le biais de l'UDF. L'efficacité de ce procédé montre déjà des faiblesses (pour le moment) sur le DVD-RAM alors qu'il est géré matériellement, je vous laisse imaginer le résultat de manière logicielle...

     

     

     

  • Un autre des attributs du standard DVD+RW, est le Lossless Linking, que l'on pourrait comparé à un Burn Proof amélioré. Grâce à cette fonction le graveur peut entre autre: stopper la gravure à un endroit donné et ensuite reprendre la gravure plus tard, remplacer des secteurs individuels sur le disque à un endroit précis. Mais tout ceci s'opère de façon transparente, et le disque résultant sera parfaitement lisible dans les lecteurs DVD de PC ou de salon. Celà promet également de belles performances avec le packet writing du Mount Rainier, puisque des données peuvent être effacées à la volée. De même pour ceux qui sont intéressés par l'enregistrement de vidéo, des parties de l'enregistrement peuvent être remplacées, sans les effacer au préalable ni procéder à un effacement complet du disque, tout en gardant un disque totalement compatible et lisible dans un lecteur de salon.

    Sachant qu'il est nécessaire d'écrire n'importe quel bloc de donnée à la bonne position avec une grande précision (de l'ordre de ), certains peuvent se demander comment une telle prouesse peut être réalisable ?

    Et bien en fait un sillon (groove) est gravé avec une oscillation de haute fréquence, qui assurera à l'écriture de pouvoir reprendre à une position bien définie. Ceci couplé à la gestion du Defect Management, permet au DVD+RW d'être écrit de façon à ce que la compatibilité soit toujours maximale avec tous les lecteurs existants.

     

    A l'inverse le DVD-RW ne supporte pas cette fonction malgré la propagande qui court sur certains sites. La seule fonction approchant dont il dispose se nomme Lossy Linking, qui lui apporte une forme de protection anti-buffer underrun, mais il ne sera pas en mesure de reprendre la gravure plus tard, là où il l'avait laissée, tout comme il lui est également impossible de remplacer des secteurs individuels de données déjà écrites sur le disque. Sans oublier que la perte du lien est de 2Ko, ce qui est énorme pour un trou, rendant le disque incompatible avec les appareils en lecture seule, comme les lecteurs de salon ou les lecteurs DVD de PC.
    Avec le DVD-RW, vous ne pouvez graver un disque vidéo qu'en DAO (Disc at Once, c'est à dire en une seule fois), vous devrez regraver le disque entièrement si vous voulez y faire un changement.

     

     

     

  • Les technologies d'écritures, quant à elles divergent complètement d'un standard à l'autre. Le DVD-RAM privilégie le ZCLV (Zone CLV), le même que l'on rencontre avec les mécaniques Sanyo dans le monde des graveurs de CD, à l'inverse de Yamaha qui a opté pour le PCAV (Partial CAV). Le ZCLV est une combinaison de CLV et de CAV, ce qui permet aux données d'être tranférées à un taux variable, tandis que le graveur tourne à une vitesse constante comme un disque dur.

     

    Le DVD-R(W) a choisi le CLV (Constant Linear Velocity = Vitesse Linéaire Constante), qui autorise des taux de transfert de données plus importants que le CAV (Constant Angular Velocity = Vitesse Angulaire Constante). Le nombre de tr/min varie, en fonction de la piste qui est lue, pour maintenir un taux de transfert constant, mais celà a pour conséquence de ralentir les accès lors de recherches des données, ce mode est donc par conséquent adapté à la vidéo.

     

    Le DVD+R(W) propose le meilleur des 2 mondes, puisqu'il utilise le CLV pour fournir des taux de transfert élevés et offre le mode CAV comme une option, quand des accès aléatoires sont nécessaires afin d'assurer une rapidité accrue (comme pour du stockage de fichiers à partir d'un ordinateur).

     

     

     

  • Les vitesses d'écriture peuvent paraître dérisoire quand on voit un 1X, mais il faut savoir que le X ne représente plus 150Ko/s comme pour le CD, mais 1385Ko/s, ce qui fait qu'un 2.4X de DVD correspond à un 22X de CD. Le DVD-RAM pour sa part a une vitesse maximale de 2X. Le DVD-RW est un cas un peu particulier, car les DVD-RW se gravent au maximum en 1X pour le moment, alors que les DVD-R peuvent monter jusqu'à 2X. Mais seuls les médias certifiés 2X pourront être gravés à cette vitesse, or ce sont les plus chers, puisque les royalties à verser sont plus importantes. A l'inverse tous les DVD+R(W) peuvent êtres gravés à 2.4X, ce qui représente tout de même un gain de 5 min par rapport à un 2X. Celà peut paraître insignifiant si vous ne gravez qu'un disque par jour, mais au bout de 12 disques vous aurez déjà gagné une heure !

     

     

     

  • J'ai déjà traité précédemment du formatage en tâche de fond, je ne vais donc pas m'apesantir sur le sujet. Il faut juste savoir que cette fonction n'est disponible qu'avec le standard DVD+RW.

    Avec le DVD-RW, on plafonne pour le moment à une vitesse de 1X, sans possibilité de formater en tâche de fond, vous devez donc attendre plus d'une heure qu'il ait fini. Toutefois avec les modèles de graveurs -RW les plus récents vous avez la possibilité de faire un formatage rapide avec certains logiciels comme Nero (cf ce test), mais ce formatage ne pourra être interrompu. Concernant le DVD-RAM on trouve maintenant des médias certifiés 2X, et avec un graveur récent vous pourrez profiter de ce gain de temps appéciable. Le formatage quant à lui peut se faire en UDF ou en FAT et il est quasi instantané puisqu'il ne prend que dans les 18 secondes ( cf cet autre test).

     

    Voyons maintenant les logiciels fournis à l'heure actuelle.

       
       
    Sommaire:  
       
    1. Comparatif standards DVDR 5. Matériel
    2. Le support des standards 6. Médias
    3. Détails de chaque standard 7. Conclusion
    4. Logiciels  

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